Tout savoir (ou presque) sur mes débuts d'écrivain
J'ai toujours adoré écrire : des journaux intimes, des scènes de théâtres que je jouais avec ma copine, des nouvelles que je faisais lire à mon père et à mes profs de français préférés, des chansons que je chantais avec ma guitare, des lettres pour mes amoureux...
Et puis un jour, j'ai écrit une histoire pour ma petite sœur Mathilde qui a 14 ans de moins que moi. L'histoire s'appelait Le Goût du baiser. J'étais en train de réviser les concours pour entrer dans l'enseignement et ça ne m'amusait pas du tout. Alors pour me changer les idées, j'ai écrit cette petite histoire.
C'est ma soeur qui, après l'avoir lue, m'a conseillée de l'envoyer à un éditeur. C'est devenu Ma Première Boum, mon premier roman pour la jeunesse, publié en 1999.
Et comme je n'ai pas eu les concours, j'ai écrit une deuxième histoire, une troisième...
J'ai quand même été prof de français pendant trois ans. J'aimais beaucoup mais j'ai souhaité arrêter d'enseigner pour avoir plus de temps à consacrer à l'écriture et aussi à mes quatre fils, Gaspard, Basile, Hector et Auguste.
J'écris des livres pour les enfants qui ont autour de dix ans. Moi à dix ans, je n'aimais pas lire. Mais j'adorais qu'on me raconte des histoires. Alors je me glissais dans la chambre de mes petits frères pour écouter leur histoire du soir.
Les premiers romans qui m'ont plu étaient ceux de la collection de l'Amitié aux éditions Rageot. Ils racontaient des histoires de la vie. Et par hasard (je n'avais pas fait le rapprochement en envoyant mon premier manuscrit) c'est chez cet éditeur que je suis publiée aujourd'hui. Super surprise à mon premier rendez-vous avec la directrice de cette maison d'édition Caroline Westberg quand elle me l'a appris !
Après je me suis rattrapée côté lecture et j'ai dévoré, savouré, englouti tout ce qui me faisait plaisir et même ce qui me faisait moins plaisir pour mes études de Lettres.
J'ai toujours aimé les histoires, les histoires à écouter, à lire, à jouer, à vivre. Mes parents étaient psychologues et ils favorisaient la créativité et la fantaisie. On avait un mode de vie un peu particulier. Jusqu'à dix ans, j'ai vécu dans une grande maison avec une famille amie. On passait nos vacances à la «grange» -et on les passe encore là-bas- une grande maison perdue dans les bois, avec l'eau de la source, les bougies et le feu de cheminée.
Mon père était aussi comédien et grâce à lui, j'ai connu cet endroit magique qui n'existe plus et qui s'appelait La Cour des Potiers. C'est dans ce petit théâtre que je suis montée sur les planches pour la première fois.
Devenir comédienne a été mon rêve pendant longtemps. On avait même monté une troupe au collège avec des profs et un metteur en scène. Et on écrivait nos pièces. On a joué ensemble pendant 14 ans.
Au fait, Valente n'est pas mon vrai nom de famille. Je l'ai crée à partir de mon troisième prénom, Valentine, qui était le prénom de mon arrière grand-mère. Elle avait les yeux bleus, comme moi. Un jour peut-être, j'écrirai son histoire.
Des photos de Florian Joseph-Agathe en 2021 :